Pour créer de l’espoir, il suffit de le permettre.
Créer de l’espoir
Récemment, j’ai été témoin d’un sentiment de désespoir croissant dans mon entourage, une ambiance où les gens ressentent que plus rien ne va, que l’espoir semble s’évanouir. Face à ce constat, j’ai été frappé par une prise de conscience : dans notre monde dominé par les clics, où l’on obtient presque tout instantanément, où la force et le courage de l’action directe semblent s’amenuiser, il y avait un besoin crucial de recréer l’espoir.
Dans cette quête, j’ai ressenti la nécessité d’apporter une solution au problème épineux de l’espoir par un simple clic. Il me fallait trouver un moyen de générer et de diffuser de l’espoir, de l’insuffler dans notre quotidien numérisé, de le rendre accessible et tangible, même dans un monde où l’action semble de plus en plus déléguée à de simples clics. Cette démarche représentait un nouveau défi artistique et humain : créer de l’espoir, le matérialiser d’une manière ou d’une autre, pour répondre à cette époque de désillusion.
Pour moi, la solution à ce manque d’espoir sur Terre semblait claire : si l’espoir ne pouvait être trouvé ici, il fallait alors le chercher au-delà, dans l’immensité de l’univers. J’ai envisagé que la seule façon de recréer et de distribuer l’espoir était de le projeter vers l’infini, de solliciter l’aide au-delà de notre planète.
Dans cette optique, j’ai mis en place un système unique : envoyer les messages des internautes, leurs désirs et leurs espoirs, sous forme d’ondes radio dans l’espace, dans l’espoir d’une réponse, d’un écho en retour. Cette initiative n’est pas seulement un geste symbolique, mais aussi un acte de foi dans l’immensité et les possibilités de l’univers. En envoyant ces messages, je ne fais pas que diffuser de l’espoir ; je participe à sa création, alimentant l’idée que quelque part, au-delà des étoiles, une réponse pourrait nous parvenir, une réponse qui pourrait raviver l’espoir en l’humanité.
Envoyer une message d’espoir dans l’univers par radio
En 2011, grâce à une radio amateur, j’ai eu l’opportunité de diffuser oralement les messages laissés par les internautes sur mon site internet. Parmi ces messages, l’un d’eux, celui d’Alexandre Adler, résonnait particulièrement : “On n’en sortira mais pas tout seul”. Ce message, comme les autres, était chargé d’émotions et de réflexions, reflétant les espoirs et les inquiétudes de ceux qui les partageaient.
Après chaque diffusion, en guise de commémoration, je posais une plaque rouge à l’endroit de l’émission. Chaque plaque portait les coordonnées géographiques précises du lieu d’émission ainsi que le message diffusé. Peu à peu, ces plaques rouges sont devenues des marqueurs visuels à travers la France, s’affichant sur les murs des villes et villages.
Certaines de ces plaques ont même acquis une signification particulière pour les habitants locaux. Par exemple, à Pouilly Sur Loire, la plaque est devenue une sorte d’attraction. Des gens viennent la toucher, la considérant comme un porte-bonheur avant de jouer au loto. Cette pratique illustre comment un projet initialement conçu pour diffuser de l’espoir et de la solidarité peut évoluer et s’intégrer dans le folklore local, devenant une partie de la culture et de l’histoire d’une communauté.
Envoyer un message d’espoir par onde électromagnétique
Face à l’attente de réponses à ces messages d’espoir, j’ai décidé de faire évoluer mon approche. J’ai remplacé la diffusion radio par une méthode encore plus captivante : l’envoi de messages sous forme d’ondes lumineuses. Chaque message recueilli sur mon site internet était converti en code binaire, une représentation numérique adaptée pour être transmise par lumière.
Ce processus de codification binaire transformait les mots et les sentiments en séquences de lumière, des impulsions envoyées vers l’espace infini. C’était une manière plus visuelle et peut-être plus poétique de lancer ces appels d’espoir dans l’univers. L’usage de la lumière, symbole universel d’espoir et de guidage, renforçait la portée symbolique de ce projet. Ainsi, chaque message devenait une étoile filante de données, un souhait lancé dans le cosmos, dans l’espoir qu’un jour, quelque part, il pourrait être reçu et peut-être même répondre.
Vendre l’espoir
L’observation que les entreprises, devançant même les gouvernements, sont souvent les premières à nous vendre de l’espoir, a influencé ma démarche artistique. Dans ce contexte, chaque clic d’espoir sur mon site ne se contente pas de symboliser une aspiration ; il initie un acte de création tangible.
À l’instant précis où l’espoir est créé, je capture cet instant sous la forme d’une photographie d’art. Mais l’unicité de cette œuvre ne réside pas seulement dans l’image elle-même. Au dos de chaque photographie, j’intègre une puce électronique spéciale. Cette puce n’a pas pour unique fonction de stocker des données numériques ; elle est conçue pour capter physiquement l’émotion d’espoir au moment de sa création.
La véritable innovation réside dans la manière dont cette puce interagit avec la blockchain. Connectée par radiofréquence à l’Emochain, elle sert à sauvegarder cette émotion physique, non pas comme un simple fichier numérique, mais comme une empreinte émotionnelle authentique et palpable. Ainsi, chaque œuvre devient une capsule temporelle, un témoignage d’un moment d’espoir, pérennisé et rendu immuable au sein de la blockchain. Cette démarche représente non seulement une fusion de l’art et de la technologie, mais aussi une réflexion profonde sur la façon dont nous préservons et partageons nos émotions les plus intimes dans l’ère numérique.