2023
“L’Homme qui file”
J’ai réalisé la première implantation d’un cœur électronique au sein de l’une de mes œuvres picturales, “L’Homme qui file”. J’ai conçu un smart contrat blockchain, orchestrant le battement de ces cœurs électroniques jusqu’à leur extinction programmée. Ce contrat intelligent est en liaison directe avec le cœur via une connexion radiofréquence. Mon attrait réside dans cette fusion entre les œuvres tangibles et leur existence dans le monde numérique. À mes yeux, l’information n’est rien d’autre que de la matière concrète.
Arsen Eca
L’art contemporain ne cesse d’évoluer, mêlant tradition et modernité dans une danse incessante qui interroge notre perception de la réalité et de l’art lui-même. Arsen Eca, artiste reconnu pour sa capacité à transcender les frontières conventionnelles de l’art, nous offre une nouvelle vision de sa célèbre œuvre acrylique, “L’Homme qui file”.
Dans cette réinterprétation audacieuse, Eca a intégré une puce électronique à l’emplacement du cœur de l’homme représenté. Mais ce n’est pas simplement un gadget technologique : cette puce est connectée par radiofréquence à un Non-Fungible Token (NFT) unique. Le NFT, cette pièce numérique de collection garantie par la blockchain, est ici doté d’une propriété singulière. À une date prédéfinie, le NFT s’autodétruira, symbolisant ainsi la mort inéluctable de l’homme.
L’artiste nous invite à une réflexion profonde sur la fragilité de la vie, la convergence entre le physique et le numérique, et la notion d’éphémérité. Dans une époque où tout semble pouvoir être préservé indéfiniment grâce à la technologie, Eca nous rappelle que la fin est une composante intrinsèque de la vie. En intégrant le monde des NFTs à son œuvre, il questionne également la valeur et la pérennité de l’art à l’ère digitale.
“L’Homme qui file”, dans sa nouvelle version, est donc bien plus qu’une simple peinture. C’est une expérience, une confrontation entre passé, présent et futur, entre tangible et intangible, entre vie et mort.