2004
L’Année DU COMMENCEMENT
Un homme devient artiste
Tout a un commencement
Mais après tout, on s’en fout. Ce qui est important pour moi, c’est la découverte de ce mot, ABSURDE, car je considère la vie comme absurde, mais malheureusement, je n’en ai pas encore fait l’expérience. Considérer la vie comme absurde et vivre pleinement de l’absurdité de la vie, c’est être au-dessus d’elle, c’est atteindre un niveau que nul n’a jamais atteint, car il est absurde de vouloir rendre la vie absurde ; et je considère qu’il faut beaucoup d’humour pour considérer la vie comme absurde.
De cette absurdité de la vie va peut-être naître en moi une nouvelle philosophie. J’ai l’impression d’être sur une voie que j’aime, qui m’interpelle, et je mettrai tout en œuvre pour mener une vie absurde.
De cette absurdité sont nées plusieurs feuilles (il est plus peintre de parler de toiles, mais je suis un peintre de pastels).
Puisque la vie est absurde, mes œuvres le seront aussi. Il n’y a rien à comprendre, absolument rien. Pas de sens, pas de messages cachés, RIEN ! De ce fait, je les considère comme universelles, pouvant s’adapter à chaque philosophie. Ce trait de pastel est là car il est là, rien ne peut l’expliquer, mais si l’on y voit un arbre ou une fusée, pourquoi pas.
Deux sphères représentant des yeux y sont placées n’importe où, une fois le dessin fini. C’est absurde, mais c’est comme ça. Il est curieux de constater que l’Homme cherche à interpréter la peinture une fois les yeux placés. « Il a certainement voulu signifier quelque chose », « On dirait un homme », « Oh, un oiseau » ; cette recherche d’interprétation n’est que le constat du rejet de l’Absurde qui dérange, qui met mal à l’aise, on ne le comprend pas.
Mais ne croyez pas qu’il est aisé de créer de l’absurde, c’est un combat de tous les jours. Il est très facile de se laisser rattraper par le sens, et ce combat sera celui de toute une vie.
Un tableau absurde est beau, car il peut être interprété par tout le monde, et chaque personne peut le faire de façon unique. Mon interprétation d’un tableau une fois fini est unique. Attention, je ne dis pas là qu’il existe une unique interprétation, mais que l’interprétation est unique.
Un tableau se compose donc de formes absurdes, dont la composition et les couleurs sont absurdes.
Toutes formes et assemblages de formes nécessitent de vivre, car si elles meurent, l’absurdité disparaît. Ainsi, dans aucun de mes tableaux, je ne cherche à supprimer une forme ou un assemblage, par contre, rien ne m’empêche de les cacher par une autre. La société ne cherche-t-elle pas à cacher ceux qui ont une existence absurde, par quelque chose qui est tout aussi absurde ?
Une démarche ABSURDE ne peut exister en tant que telle que si la construction est infinie. À un moment donné, la construction aboutit forcément à quelque chose de beau.
Il est bon de noter que la construction qui m’est accessible est extrêmement limitée, car je ne possède qu’un vocabulaire restreint de formes et de couleurs. De ce fait, la démarche ABSURDE est doublement biaisée :
– Sur la durée de la démarche (période finie)
– Sur le vocabulaire employé (spectre de formes fini)
Lorsque j’initialise mon tableau avec une forme et une seule, cette forme est belle par nature, en considérant l’univers limité à la toile.
Ajouter ensuite une autre forme, et la beauté de la première forme devient relative à la seconde.
Ajouter une troisième forme et un comparatif triangulaire et d’ensemble s’instaure :
– Forme A à Forme A
– Forme A à Forme B
– Forme A à Forme C
– Forme B à Forme A
– Forme B à Forme B
– Forme B à Forme C
– Forme C à Forme A
– Forme C à Forme B
– Forme C à Forme C
À un certain degré d’« entropie », l’ensemble devient laid. Il est nécessaire de stopper la démarche absurde pour rétablir un équilibre tendant vers le beau.
Je ne connais pas encore le nombre limite de formes, car il est déterminé par plusieurs critères :
– La forme géométrique n de départ
– La forme géométrique des n+1 formes
Plus les formes sont semblables, plus le degré d’entropie peut être élevé.
Je ne sais pas si toutes les formes que j’utilise lors de la création d’un tableau existent dans la nature, mais il semblerait que oui.
Pascal Bourgeois Moine, un peintre de talent, plus que de talent, m’a conseillé de reprendre la peinture à l’huile, ce que j’ai essayé ce matin.
J’ai une certaine habitude de la peinture à l’huile, mais la distance entre la toile et la matière première est beaucoup plus grande qu’avec le pastel à l’huile. J’ai donc essayé d’appliquer directement la peinture avec les tubes. La sensation de glisse est extraordinaire, mais la peinture à l’huile ne permet pas de faire des formes joyeuses ; d’une part, cette technique est trop rapide et d’autre part, le temps de séchage est trop lent… il faut essayer une autre technique.
Je pense que si je devais me qualifier, je me considérerais davantage comme un artiste poète que comme un artiste peintre, car la peinture est trop réductrice et ne présente qu’un résultat fabriqué à partir d’un système qui m’est propre. La poésie ajoute une dimension. Il n’est pas non plus nécessaire d’utiliser les mots pour être poète. Ce qui me gêne avec la poésie, ce sont les règles.
Les Règles de la Poésie
La poésie, cet art ancestral, se drape de règles et de formes,
Un cadre structuré, un jardin de normes.
Pour être poète, il faut d’abord comprendre,
Que chaque mot, chaque vers, peut faire naître ou fendre.
1. La Rime, Musique des Mots :
La rime, c’est l’écho à la fin des vers,
Qui lie les mots en doux ou féroces univers.
Rimes embrassées, croisées, ou plates,
Elles rythment le poème, en douces acrobaties délicates.
2. Le Rythme, Cœur Battant du Poème :
Le rythme, c’est le souffle, le battement,
La cadence qui pulse au gré des sentiments.
Iambes, anapestes, dactyles, spondées,
Chaque pied danse et fait vibrer l’idée.
3. Les Figures de Style, Ornement du Langage :
Métaphores, allégories, personnifications,
Hyperboles, oxymores, et autres alliterations.
Ces figures de style sont les pinceaux du poète,
Pour peindre des images, émotions en fête.
4. La Strophe, Architecture du Poème :
Quatrains, tercets, couplets, ou sonnets,
La strophe structure le poème en secret.
Elle organise les idées, les émotions,
En blocs de sens, en harmonieuses partitions.
5. La Forme Libre, L’Esprit Rebelle :
Mais n’oublions pas la forme libre,
Où les règles s’effacent, où le poète vibre.
Ici, pas de contrainte, pas de limite,
Seule compte l’expression, pure et inédite.
6. L’Essence de la Poésie, au-delà des Règles :
Car être poète, c’est avant tout être libre,
De suivre les règles, ou de les écrire.
C’est capturer l’essence fugace de la vie,
Dans un écrin de mots, avec mélancolie ou euphorie.
Pomme, même feu monte tard
Une tête, un poids, une jaune pomme, tombée du miel,
Vigoureux et moussant de toute cime,
Dès les œillades, initier la voilure.
Le foehn lui perçoit chaleurs, et de cette flûte en rayon,
Naquit la plus belle des passions.
Bille, merci mon leurre,
De m’offrir dos ré tendre lueur,
Si tard roule que je droiture,
Recollant à j’allais,
Tous, je ne vous oublierai jamais.
Belle si le lévrier est dur,
Pour sûr, Genet gratte rien,
Pour la pause méritée, mon âme,
Jeu de pomme et d’orchestre ordure,
Nourrir le fruit déjà dur.
Vivez ! Vivez… Car la veillée n’est pas sourde.
Ne croisez pas la lame éclairée.
Si bien cette sucette air, que nourrissons tous de robes fières,
Des robes guidées par une sauce en gelée,
Sauce en gelée qui tente de ronger Vincent à la vitre,
Alors que nous ne sommes que des peaux versées dans le dôme,
Oubliez la société, car après tout, nous ne sommes que des vertébrés
Qui survit où neige, pomme même de la déesse en enfer.
Je ne suis qu’impôt vers l’être, mort de fin sur cette planète,
Personne ne choisit en moi, mais je crois en toi,
Tant de caisses-pions, tant d’intergestations,
Marin de la vie, marin de sable à la station,
Passez votre chemin, montez plus haut.
Ne me rappelle pas ce que je fête,
Je ne peux pas voiler à vous le rire,
Je fuis fou, c’est cette pause île,
Nous le sommes tous, ça c’est certain,
Ici haut ? Non, montez plus haut.
Notre pensée et nous montrent,
Personne ne la jette,
Pourra vert idée,
Point neuf,
Montez !
Cette réalité, nous allons l’interpréter avec nos pensées. On va pouvoir y voir une chose plutôt qu’une autre, on va détester, aimer, s’interroger. Mais notre pensée n’est-elle pas déformée ? Ne nous jouons-nous pas des scénarios pour nous faire une interprétation de la réalité qui n’est pas vraie ?
En ce jour, je décide de me préparer à un jeûne jusqu’au 8 septembre, dans le but de retrouver un état de joie et de lenteur perpétuelle. Devenir un arbre, au sens figuré. L’arbre est un être merveilleux, qui prend le temps de ne faire qu’un avec la nature. Il s’adapte à son environnement beaucoup plus facilement que l’homme. Il ne se crée pas de scénarios, il est dans la vérité.
Cet état, je l’ai ressenti lors de la création d’un tableau. Il est indispensable pour le travail que je dois effectuer en vue de l’exposition du mois de septembre. Je laisse derrière moi la période de la Pierre pour me tourner vers la période de l’Arbre. Je pense être un extrémiste de la pensée : la sagesse, c’est devenir un arbre. Si tous les hommes pouvaient être des arbres, la vie serait beaucoup plus belle.
L’arbre est un jouisseur perpétuel, qui n’a aucune pensée positive, aucune pensée négative, il vit pleinement l’instant présent, il est dans la vérité.
Il me faut du courage, et une grande indépendance vis-à-vis de certains ressentis pour entamer ce jeûne. Il est 14h26, le début du jeûne est fixé à 14h38, parce que c’est comme ça !
Echec, échec, je ne peux pas tenir ce jeun, je vais dès aujourd’hui faire une nouvelle tentative.
Depuis maintenant 5 jours, mes trois derniers tableaux ont particulièrement évolués dans la composition. J’ai introduit par hasard des formes « anthropomorphiques ». Quel soulagement pour l’œil de s’accorder un point d’accrochage, un point de compréhension.
Cet ajout de formes « anthropomorphiques » n’est pas nouveau, depuis toujours j’ai introduit des sphères semblables à des yeux, des courbes multiples semblables à des mains. Mais là je vais plus loin dans la mise en scène. On y retrouve des lèvres, des bouteilles, des chiffres.
Je comprend depuis peu que l’aventure n’est pas intérieure comme le sous tend certains artistes de ce siècle, mais l’aventure est extérieur à soi, elle est avant tout humaine.
Ce que je ne souhaite pas en introduisant de telles formes c’est de faire de la BD ou des TAG, je soit me situer entre les deux, dans la poésie.
L’art, ce n’est que du blabla. Tous ces artistes qui cogitent sur l’art, les dits et les non-dits, personne ne connaît la vérité, personne ne la connaîtra jamais. À quoi bon blablater sur un tableau ? C’est ridicule. Je suis heureux de partager au moins une chose avec les artistes : l’ignorance.
Cette rage, conséquence d’un constat d’un état blablatique, m’a poussé à faire un tableau immonde, sans réfléchir, un vrai saccage. Je suis persuadé que ce saccage sera vu par au moins une personne comme supérieur à un tableau plus réfléchi, même si dans mes tableaux la réflexion n’existe pas. Tout doit être art, un point c’est tout. Toutes les formes ont le droit d’exister, d’être belles comme d’être moches.
Dorénavant, je ne recherche plus rien, je vis et constate.
Depuis peu, j’ai essayé la technique acrylique, avec beaucoup de déception car l’effet rendu est très « plastique », très propre.
Il est certain que dans mon approche, c’est la couleur qui guide la forme et l’avenir du tableau. Ce qui est curieux, c’est que les formes sont plus souples, plus rondes que le dessin au pastel à l’huile. Il s’agit du premier jet, je ne désespère pas de progresser.
Je sais une chose depuis peu : c’est que je vaux mieux que certains grands peintres hollywoodiens comme Ingres, Vermeer et bien d’autres encore. Je suis authentique, vierge et innocent de tous crimes. Comme eux, je ne sais pas dessiner, mais j’essaie. J’y arriverai. Le seul peintre valable est Rubens.
Je ne souhaite pas emprunter une technique, un style qui n’est pas le mien. Je souhaite montrer des choses inutiles, sans intérêt, dénuées de sens, irréfléchies, absurdes, mais vraies, VRAIES, VRAIES, VRAIES !
Je sais que je ne serai jamais un grand peintre, d’ailleurs je ne cherche pas à le devenir, mais je serai un vrai peintre. Je suis lucide.
Depuis toujours, j’ai essayé d’apprendre le dessin sans succès. Les cours de peinture chez Catherine Rabinowitch n’ont servi à rien… trop compliqué. J’ai donc trouvé par moi-même un moyen plus simple de dessiner. J’utilise la technique du dessinateur de BD. Je m’amuse, et j’y arrive. J’ai progressé à grands pas dans la représentation de personnages sans modèles, sans rien, mais de manière la plus spontanée possible.
Jrflkjdfsgjn gre rrgqer rgijer gqerjerijdgqeirjgi rejg qerijg rijg qreijg rgjqeirg fijigjr qergij gqerg qoeirjg qoj grqij greq greqirjg roeijr q oijroij gfidjwfgjeoij gqsrgiuqzeio gq egrqe grfdg oqeirjg roeijqg r qerigjqoeirjg qoiZPOEJGT RDGNQERJG Q qpjgqeirjg wfgqepgrqihgqiehr gqoihqierh qer goih q irehg qierhgoqihergq frgqrhg
Je sais une chose depuis peu : c’est que je vaux mieux que certains grands peintres hollywoodiens comme Ingres, Vermeer et bien d’autres encore. Je suis authentique, vierge et innocent de tous crimes. Comme eux, je ne sais pas dessiner, mais j’essaie. J’y arriverai. Le seul peintre valable est Rubens.
Je ne souhaite pas emprunter une technique, un style qui n’est pas le mien. Je souhaite montrer des choses inutiles, sans intérêt, dénuées de sens, irréfléchies, absurdes, mais vraies, VRAIES, VRAIES, VRAIES !
Je sais que je ne serai jamais un grand peintre, d’ailleurs je ne cherche pas à le devenir, mais je serai un vrai peintre. Je suis lucide.
Depuis toujours, j’ai essayé d’apprendre le dessin sans succès. Les cours de peinture chez Catherine Rabinowitch n’ont servi à rien… trop compliqué. J’ai donc trouvé par moi-même un moyen plus simple de dessiner. J’utilise la technique du dessinateur de BD. Je m’amuse, et j’y arrive. J’ai progressé à grands pas dans la représentation de personnages sans modèles, sans rien, mais de manière la plus spontanée possible.
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Oh non, ce n’est pas facile de choisir la vraie vie… Éclairer son âme, trouver sa source de lumière, tout cela semble si absurde.
Je dois chaque matin enfiler ma combinaison, créer un monde artificiel pour des gens artificiels. Comment peut-on être destructeur du vrai ? Seul, le soir, je le recherche. J’éprouve, je sens, mais je ne vois rien. Où es-tu ?
J’ai confiance, je sais que tôt ou tard, je céderai ma combinaison pour me mettre nu, tout nu. Mais ce qui m’attriste, c’est de devoir un jour dire adieu à la vie artificielle. L’art me permet de montrer qu’il y a autre chose. Oui, cela existe, mais il faut être courageux, et je ne peux pas vous traîner éternellement, débrouillez-vous !
J’ai foi en moi, oui, j’ai foi en moi et en mon art. Je dois tout faire pour monter d’un cran, monter plus haut, beaucoup plus haut. Je sais que je suis sur la bonne voie, mais je dois quitter la ligne, la traverser. OUVREZ LA PORTE, je vous ai trouvés, toi chien des rues, canard boiteux. Je sais que vous êtes là !
On passe son temps à transformer, transformer, transformer. Miró transforme les objets réels, Picasso transforme les transformations. Arrêtez !!!
Créer ce qui n’existe pas, créer du vrai. Nous sommes dans un monde du copier-coller. C’est absurde. Tout le monde doit profiter de la vie, même la forme la plus simple a le droit d’exister !
Un artiste ne doit pas seulement être un manipulateur de concepts, il doit être créateur à part entière, c’est pourtant si simple.
Oups, je viens juste de faire l’expérience et d’ouvrir une nouvelle voie dans l’art pictural. Mais je suis sûr que je n’ai rien inventé encore, du moins en ce qui concerne le résultat, car ma démarche, j’en suis sûr, est unique.
Oh non, ce n’est pas facile de choisir la vraie vie… Éclairer son âme, trouver sa source de lumière, tout cela semble si absurde.
Je dois chaque matin enfiler ma combinaison, créer un monde artificiel pour des gens artificiels. Comment peut-on être destructeur du vrai ? Seul, le soir, je le recherche. J’éprouve, je sens, mais je ne vois rien. Où es-tu ?
J’ai confiance, je sais que tôt ou tard, je céderai ma combinaison pour me mettre nu, tout nu. Mais ce qui m’attriste, c’est de devoir un jour dire adieu à la vie artificielle. L’art me permet de montrer qu’il y a autre chose. Oui, cela existe, mais il faut être courageux, et je ne peux pas vous traîner éternellement, débrouillez-vous !
J’ai foi en moi, oui, j’ai foi en moi et en mon art. Je dois tout faire pour monter d’un cran, monter plus haut, beaucoup plus haut. Je sais que je suis sur la bonne voie, mais je dois quitter la ligne, la traverser. OUVREZ LA PORTE, je vous ai trouvés, toi chien des rues, canard boiteux. Je sais que vous êtes là !
On passe son temps à transformer, transformer, transformer. Miró transforme les objets réels, Picasso transforme les transformations. Arrêtez !!!
Créer ce qui n’existe pas, créer du vrai. Nous sommes dans un monde du copier-coller. C’est absurde. Tout le monde doit profiter de la vie, même la forme la plus simple a le droit d’exister !
Un artiste ne doit pas seulement être un manipulateur de concepts, il doit être créateur à part entière, c’est pourtant si simple.
Oups, je viens juste de faire l’expérience et d’ouvrir une nouvelle voie dans l’art pictural. Mais je suis sûr que je n’ai rien inventé encore, du moins en ce qui concerne le résultat, car ma démarche, j’en suis sûr, est unique.
J’ai découvert récemment les artistes du mouvement COBRA, particulièrement Corneille. Très étrange de se retrouver face à son tableau. Avait-il la même vision que moi ? Je ne sais pas, mais la sensation est étrange.
Cela est très décevant, je n’invente rien…
J’ai l’impression depuis peu que mon geste se professionnalise, et cela me fait peur.
Bonsoir, mon loir, boire ou ne pas boire, vivre ou ne pas vivre, manger sans ménager, rondeur des pleurs, grandeur à la bonheur.
Depuis quelques jours, je me concentre sur des petits formats A4 pour être plus précis. Sur ces formats, je dois être plus précis, plus rigoureux dans les gestes. Je profite de la rapidité d’exécution liée au format pour mettre en œuvre ma nouvelle technique picturale, issue d’une recherche de chercheur. Pour le moment, je suis assez content. Les lignes sont plus souples, moins réfléchies, plus spontanées.
Mes couleurs sont très vives, peut-être un peu trop. Durant la prochaine série de tableaux, je vais régulariser ma palette, pour voir.
Parfois, je me demande si je ne joue pas un « rôle » d’artiste. Là, ici bas, j’écris pour me rapprocher de la vision que j’ai de l’artiste, une personne qui réfléchit pour ne dire que des choses irréfléchies. La preuve ; bien que je ne sois pas un artiste.
De temps en temps, j’essaie de dessiner les contours de mon univers, mais le problème c’est que je ne vis pas dans un univers mais dans une multitude d’univers.
Je ne sais pas pourquoi j’aime la peinture. Réfléchissons.
Lorsque je peins, je n’ai ni loi ni maître.
Ce que je fais, je le fais pour moi, mais en me nourrissant de l’expérience humaine, c’est donc aussi pour les autres.
Ce que je communique, c’est la vie, la joie de vivre. Pour aimer la vie, peut-être faut-il l’avoir soufferte.
Ce que je fais est vrai.
Je crée, même si ce n’est pas grand-chose, je crée.
Je ne suis pas artiste peintre, et je ne le deviendrai jamais, car je suis lâche d’abandonner une vie costumière.
À moins que… la vie d’artiste ne soit pas uniquement de manipuler le pinceau. Ce n’est qu’un moyen, être artiste c’est être dans le vrai, la vie doit être un immense tableau, pas besoin de pinceau pour être artiste !
Il faut que je m’élève, notre vie est peut-être si riche, une richesse à portée de mains, et cela il ne faut pas l’oublier. Je vais commencer un nouveau jeûne dès maintenant. Encore un de foutu. Buvons un peu d’essence de fenouil pour nous donner du courage.
(J’ai découvert Queneau, tout comme COBRA, je me sens très proche de Raymond, il est parfois curieux de lire des lignes que l’on a déjà écrites.)
Bisous
C’est ça, la vie ? Oh non, la vie mérite d’être vécue. Je n’ai pas le droit d’avoir une vie misérable, sans création. Nous avons des droits et des devoirs face à la vie. Créer, oui, créer comme la vie nous a créés. Aujourd’hui naît la première campagne de ma vie. Je lance le mouvement “Campagne Première”, un mouvement qui ne sert à rien, comme la vie, mais qui pourtant prône la création. Ma vie doit danser, rêver ; mes pinceaux m’entraînent vers toi, CAMPAGNE PREMIÈRE, ma lutte, ma première campagne !
À quoi bon, si personne ne vous écoute ?
Le mouvement “Campagne Première” – nom composé par l’écrivaine belge Carole Despontski à partir des lettres M, P, A, G, N, E, C, P, R, M, et I – fut lancé dans les années qui suivirent les attentats à New York, par des écrivains belges, des artistes français (Grégoire…), des poètes de tous horizons, rejoints par Pascal Bourgeois Moine. Tous souhaitent l’avènement d’une société nouvelle, dans laquelle un art entièrement neuf doit trouver sa place. Rebelles à toutes formes de chaos et à toute forme d’autorité, aussi bien dans la société que dans l’art, ils tirent volontiers leurs exemples des cultures dites « primitives », de l’art de l’enfant ou des malades mentaux traumatisés par les attentats. Leur souci premier est de s’affranchir des contraintes que la société impose, et de parvenir à une expression parfaitement vraie, non influencée, et originelle.
Le mouvement “Campagne Première”, initié par Grégoire, prône la création pure, la vie vraie.
Lorsqu’en 2003, j’ai choisi d’étudier le mouvement “CAMPAGNE PREMIÈRE”, je ne me doutais pas qu’il allait se révéler être l’un des plus petits acteurs de la vie culturelle du XXIe siècle, ni qu’il allait jouer un rôle majeur tout au long de ma vie. J’ai commencé par consacrer ma thèse, soutenue en juin 2004 devant l’université d’Utrecht.
L’étude du mouvement “CAMPAGNE PREMIÈRE” m’a permis d’explorer un large domaine où évoluaient un nombre d’artistes intéressants, originaires de divers univers, et qui, en outre, s’enracinaient dans le passé de la culture new-yorkaise. Je pense notamment au surréalisme et à l’expressionnisme, ou plus éloigné dans le temps, aux découvertes préhistoriques, qui allaient constituer une source d’inspiration capitale pour les artistes du mouvement. De fait, je me suis intéressé à certains aspects spécifiques de “Campagne Première”, ce mouvement qui me séduisait tant par la diversité des perspectives culturelles, historiques et multidisciplinaires qu’il ouvrait.
J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver des publications sur ce mouvement, il n’y en a pas. J’ai particulièrement apprécié l’aide d’Armand Tampicé, professeur émérite à l’université d’Utrecht, et je lui en suis particulièrement reconnaissant.
Le musée “Campagne Première” d’art moderne d’Amstelveen, aux Pays-Bas, m’a aidé à rassembler les éléments pour illustrer ce site.
J’ai été touché par le soutien de Corneille et de Karel Appel. Il va sans dire que j’aurais été reconnaissant aux artistes de “Campagne Première”, aux galeristes et aux spécialistes des musées qui auraient voulu m’aider.
Mardi 8 mars 2005, encore un mardi.
Je perds mes repères, je ne sais pas où je vais. Je viens de créer le mouvement Doodage. Ce mouvement prône la création vraie.
Le Doodage est un mouvement qui s’inscrit dans une société où le travail rémunéré ne constitue plus un moyen d’épanouissement pour l’individu.
Les adeptes du mouvement font de l’acte de création le moment ultime de l’œuvre. C’est l’acte qui importe, pas le résultat. Pour eux, il n’y a rien de plus beau que « l’action créatrice d’une personne qui n’a jamais créé, et qui croit en son geste comme étant vrai, quel que soit le résultat visible ou invisible ». Pour moi, les Hommes se brident artificiellement dans l’acte de création. Ils subissent la peur du jugement, de la comparaison, du ridicule. Pour lui, le stéréotype le plus ancré est certainement celui de croire que nous vivons dans une société où les individus sont sans cesse « castés », il faut être le meilleur pour exister.
De nos jours, l’acte de création est réservé aux artistes. C’est par son travail que l’artiste recherche quelque chose, dont lui seul semble connaître l’issue – il ne la connaît généralement pas. Pour les membres du mouvement, ce que recherche l’artiste avant tout, c’est la reconnaissance. « Je suis le futur Picasso », il le croit, mais ne le dira point. Il expliquera volontiers sa démarche mais ne s’avouera jamais son but ultime : la reconnaissance. Les artistes du mouvement Doodage refusent de considérer l’acte de création comme un travail, au sens pascalien. La création n’est pas le fruit d’un travail rémunérateur, mais d’un acte naturel, et n’est pas réservé aux seuls artistes.
Le mouvement Doodage fait que chacun de nous peut être un Homme entièrement libre, qui doit créer, non pas pour la recherche de la reconnaissance, mais pour son plaisir, son épanouissement et celui des autres, sans autre forme de procès. Ce n’est pas un travail conditionné, mais un acte naturel AUTHENTIQUE et gratuit que chacun peut accomplir, sans obligation de résultats, sans casting.
Dans la conception du mouvement Doodage, les œuvres ne s’achètent pas car elles sont sans valeur. C’est l’acte de création qui importe et seules les œuvres émanant du travail s’achètent. Les œuvres issues d’un acte de création naturel s’échangent de la main créatrice qui a produit l’œuvre, vers une autre main créatrice qui a produit une autre œuvre. Il n’y a donc pas de seconde main possible.
Ce mouvement naissant doit nous réconforter dans une société où les individus sont de plus en plus jugés par le travail rémunérateur.
Retour de vacances, deux toiles.
Durant ces vacances j’ai pu m’initier à de nouvelles techniques le n’importe quoi au pinceau par frottis et le n’importe quoi au couteau souple. J’ai été sidéré par la technique du couteau, en voyant un certain nombre de peintre, je n’arrivais pas à comprendre comment ils faisaient pour arriver à produire tel ou tel effet. Maintenant j’ai compris.
La première toile pourrait faire penser à certaines scènes de Brugel, mais l’ensemble n’est pas cohérent. Chaque scène semble avoir été ajoutée les unes à la suite des autres.
Le tableau n’est pas accrochable, car trop effrayant.
La deuxième toile bucolique a été réalisée au couteau.
Pour les deux toiles la grande première a été l’utilisation d’un fond préparé. Les couleurs de fond ont inspirées les formes.
La philosophie du doodage reste à mettre en place, je souhaite l’orienter de manière plus humoristique. C’est ma voie et je ne doit pas m’en détourner. M’a référence étant le prêtre de Voldemond du cloitre de Arles