The Nikon film festival 2024

Le Nikon Film Festival 2024, placé sous le thème évocateur « Le feu », est une compétition cinématographique majeure qui promeut l’innovation et la créativité dans le domaine de la réalisation de courts métrages. Les participants sont invités à exprimer leur vision artistique à travers une œuvre de 2h20, reflétant ainsi une interprétation personnelle de la thématique proposée tout en respectant un laps de temps précis.

La présidence du jury de l’édition 2024 est assurée par Quentin Dupieux, cinéaste, scénariste et compositeur, dont l’œuvre se distingue par son caractère mystique et captivant. Il s’appuie sur une assemblée de personnalités emblématiques du secteur audiovisuel, apportant leur expertise et leur regard critique à la promotion de la création artistique.

Le film présenté au festival

Quand jeter une pierre dans la mare devient un acte symbolique

« Revolution » est un film qui prend une expression familière pour la matérialiser de manière littérale et visuelle. En incarnant le geste de jeter une pierre dans la mare, le film devient une métaphore vivante de la contestation et du désir de changement. Il invite à réfléchir sur l’impact des actions individuelles dans le collectif et sur la manière dont un simple acte peut provoquer une onde de choc dans la société. C’est une œuvre qui interpelle le spectateur par son approche directe et son symbolisme fort, tout en jouant avec l’ironie et l’absurde pour remettre en question les conventions et encourager la réflexion.

Le film « Révolution » prend le contre-pied de l’abstraction pour ancrer la révolte dans le concret. Ici, jeter une pierre dans la mare n’est pas qu’un simple appel à l’action ; c’est l’action elle-même. Avec une touche d’ironie et une pincée d’absurdité, le film met en scène un protagoniste qui, armé d’un pavé parisien, se livre à un acte de défi poétique.

Un film orphelin, sans catégorie.

Pour l’artiste Arsen Eca, le film « Révolution » transcende les catégories conventionnelles. L’absence d’une catégorie « Art et essai » au sein du festival pose problème mais reflète pour lui l’évolution de notre société. « Révolution » n’est pas seulement un film ; c’est une fenêtre ouverte sur le quotidien de l’artiste, une pratique consistant à jeter des pavés dans la mare. Cette action n’est pas un passe-temps ; elle constitue l’essence même de son métier. Arsen Eca répond à un appel au changement existant, tout en intégrant les mutations de notre société contemporaine, souvent perçue comme uniforme et polie, pour proposer un service d’un simple clic : celui de provoquer une onde de choc dans le bassin tranquille de l’ordre établi.

Un film volontairement lent

Pour lui, l’antithèse de la lenteur dans notre monde occupé est un moyen de calme. Le protagoniste avance lentement à travers une forêt, en s’accrochant fermement à un trottoir parisien. A chaque pas, il se rapproche d’un étang, malgré le froid mordant qui lui brûle les mains, tant le pavé de granit est glacé.

Moyens de production et techniques

Pour le réalisateur et producteur Arsen Eca, l’essence d’un film réside dans sa capacité à capturer la spontanéité et à refléter fidèlement les idées et les émotions humaines, sans recourir à des artifices inutiles. Il prône un cinéma authentique et sincère, même s’il peut parfois être perçu comme ennuyeux ou manquant de spectaculaire. C’est une approche qui valorise le contenu et le message au-delà de la forme.

Pour Arsen Eca, le choix minutieux du lieu de tournage et du décor prime sur la complexité technique du plan. Il privilégie l’attente du moment opportun, une atmosphère froide et brumeuse, pour créer un contraste saisissant avec la fougue et la passion de la révolution imminente. C’est dans cet environnement que le film prend vie, capturant l’essence de la spontanéité et de l’authenticité recherchée par le réalisateur.

Le mot du réalisateur

J’espère que mon film trouvera un écho auprès du public du Nikon Film Festival 2024. J’espère qu’il déroutera certains spectateurs, qui remettront en question son sens ou le trouveront hors de propos. Cependant, j’espère aussi qu’il fera sourire ceux qui y verront un aperçu de mon quotidien. Les critiques négatives, à mes yeux, ont autant de valeur que les éloges ; ils sont le reflet d’une œuvre qui fait réagir.
Bonne fête à tous les participants !
Arsène Eca

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