Ville de Paslaz

2016

Nouvelles villes et de nouveaux panneaux indicateurs

Création incessante, imprégnation d’âme dans les objets, tout ça pour quoi ? Pour défier le status quo, pour troubler les eaux stagnantes de notre pensée collective. Prenons par exemple mes panneaux de limitation de vitesse à 23 km/h. Étrange, n’est-ce pas ? Mais pourquoi 50 ou 30 seraient-ils des chiffres sacro-saints ? Ma démarche est de réévaluer ces évidences apparemment inoffensives qui structurent notre vie quotidienne.

Et que dire de mes villes imaginaires qui existent tout en n’existant pas ? Elles sont là pour défier notre compréhension du réel et de l’irréel, pour brouiller les frontières entre les deux. Par ces actes de création, je propose des univers alternatifs, pas seulement comme des fantasmes ou des évasions, mais comme des terrains viables pour la pensée et l’action.

Ces œuvres ne sont pas là juste pour épater la galerie. Elles sont des défis lancés à notre sens commun, des incitations à réfléchir à des modes de vie différents. Pourrait-on vivre dans une ville qui n’existe pas ? Pourrait-on rouler à 23 km/h et découvrir un nouveau sens de la mobilité ? Réfléchissons-y. La normalité n’est souvent qu’une illusion consensuelle. Je propose des fragments de mondes où cette normalité est mise à l’épreuve, incitant chacun à se poser la question : est-ce vraiment si fou ? Arsen Eca

L’artiste Eca, toujours fidèle à son talent pour subvertir les systèmes établis, a réussi à modifier la géographie de certaines villes, créant des municipalités entièrement nouvelles et imaginaires. Avec un savoir-faire et une audace surprenants, il a réussi à convaincre les autorités compétentes d’installer des panneaux de signalisation pour ces villes fictives, tout en se faisant passer pour le maire de ces localités inexistantes.
 
Cette entreprise audacieuse fait plus que simplement perturber notre perception de l’espace et du territoire. Cela soulève également des questions pertinentes sur la bureaucratie, la crédulité et l’autorité. Dans l’œuvre d’Eca, l’art devient un moyen de questionner et de renverser les systèmes qui structurent notre réalité quotidienne.
 
Sous ces interventions urbaines se cache une critique subtile mais percutante de nos systèmes de gouvernance et de la façon dont nous interagissons avec notre environnement. En créant des villes qui n’existent pas, Eca nous invite à réfléchir sur la nature de la réalité et sur la façon dont elle est construite et définie par des structures de pouvoir souvent invisibles.
Ville de Paslaz

Arsen ECA